L'actualité des crises : LA TERRE BRÛLÉE COMME POLITIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

En ce début de semaine, une avalanche de déclarations, toutes aussi péremptoires les unes que les autres, tente de convaincre on ne sait trop qui que la restructuration de la dette grecque n’est pas sur la table (ou bien pas à l’ordre du jour, selon une autre version). C’est à qui contribuera à nier avec la plus farouche énergie et la voix assurée ce dont les marchés sont pour leur part largement convaincus. Il leur est même – un comble – reproché de se tromper, par ceux-là qui en font d’ordinaire leur oracle.

Toutes nos vieilles connaissances sont au rendez-vous : Jean-Claude Trichet et Dominique Strauss-Kahn, Herman Van Rompuy et Jean-Claude Juncker, sans oublier Lorenzo Bini Smaghi, Klaus Regling et on en passe.

Deux indices ne trompent pourtant pas à cet égard : le taux des obligations grecques à 10 ans à dépassé le seuil de 14% et les valeurs des banques allemandes et françaises, connues pour être particulièrement exposées à celles-ci, chutent en bourse.

Les marchés ont toujours raison ! Une restructuration de la dette grecque sonnerait en effet le glas des tentatives européennes de stabiliser la crise de la dette et ouvrirait grand la porte à d’identiques remises en cause en faveur d’autres pays de la zone des tempêtes, précipitant le système bancaire européen à nouveau dans une chute libre. Ceci explique cela.

Christine Lagarde, ministre française de l’économie et des finances, redoute les conséquences d’une restructuration de la dette grecque, en raison de ses effets négatifs pour le pays, tout en occultant dans la grande tradition de franc-parler des milieux financiers son vrai danger. Effacer la dette serait « catastrophique », car une telle mesure empêcherait selon elle la Grèce de retourner « un jour » sur les marchés. Comme si, par ailleurs, elle en prenait le chemin en ne s’y résolvant pas.

Heureusement, le premier ministre grec tient bon envers et contre tous, et celui de l’Irlande vient de déclarer qu’il ne voulait pas créer le chaos. Nous voilà rassurés.

Le début des négociations entamées avec les Portugais, ou leur poursuite sans fin avec les Irlandais, passent dans ces circonstances au second plan. Des rumeurs circulent à ce propos de désaccords entre le FMI et l’Union européenne à propos des délais de remboursement qui devraient être consentis au Portugal et du taux dont il devrait bénéficier – le FMI proposant par réalisme de soulager un peu la peine – mais la crise autour de la restructuration de la dette grecque est en train de faire sérieusement déraper la situation là où on craint que l’Espagne y contribue en entrant résolument dans la danse.

Le risque que le nouveau gouvernement finlandais, issu de la consultation de ce week-end, bloque le sauvetage du Portugal, dont la négociation vient à peine de débuter, ou que la course d’obstacle de la chancelière Angela Merkel au Bundestag devienne impraticable à force d’embûches en deviennent somme toute également secondaires.

On en oublierait presque, dans ce ciel d’orage, de mentionner que l’agence Standard & Poor’s vient d’abaisser à « négative » la note AAA de la dette souveraine américaine, suscitant comme faible répartie de Tim Geithner, le secrétaire d’Etat au Trésor, que « Le monde perçoit toujours les Etats-Unis et le système politique américain comme étant à la hauteur (…) Si vous regardez le coût auquel nous empruntons aujourd’hui, vous voyez qu’il y a toujours une confiance énorme dans le monde dans la capacité du système politique ». S’il le dit…

Les négociations à répétition entre démocrates et républicains à propos du déplafonnement de la dette américaine, comme la perspective d’une longue campagne électorale présidentielle – qui a déjà commencé – à propos de la très douloureuse réduction du déficit public font que les Européens vont se sentir désormais moins seuls sur ce chemin qui ne mène nul part sauf dans le vide.

De coups de semonce en coups de semonce, c’est toute une stratégie qui progressivement se révèle être dans l’impasse, sans qu’aucune alternative ne soit envisagée. Une politique de la terre brûlée est menée partout, comme en témoigne sous son aspect le plus cru le programme des républicains américains, qui préconisent tout uniment de sabrer les programmes sociaux et de réduire les impôts. L’équivalent européen étant l’actuelle marche forcée en cours vers une Europe à deux vitesses, avec comme modèle nos sociétés elles-mêmes.

Sans plus tergiverser, quand elles auront le dos au mur une fois de plus, les plus hautes autorités finiront par accepter une restructuration de la dette grecque, avec encore l’illusion de pouvoir la doser afin d’en limiter les effets et la contagion. En privilégiant un rééchelonnement sur une décote, ou bien une baisse des taux, au pire, autant d’astuces de banquier pour essayer de se faire rembourser en douceur quand on ne peut plus le faire en force, et qu’un désastreux et impensable défaut non négocié ne peut plus être évité.

Rare voix discordante dans la meute, celle d’Olivier Blanchard, économiste en chef du FMI, qui a estimé que « tout ce qui pouvait être fait pour diminuer le taux d’intérêt des prêts européens [à la Grèce et à l’Irlande] serait très utile », remarquant que les programmes d’aide ont été jusqu’ici « une très bonne affaire » pour ceux qui ont prêté… Faisant également valoir que s’il n’était pas possible pour ces pays d’accroître la croissance économique, vu les « ajustements macro-économiques et budgétaires très difficiles » qui leur sont demandés, il ne restait plus qu’à diminuer les taux des prêts pour qu’ils puissent être un jour remboursés. CQFD.

Les dirigeants européens, en passe d’être rattrapés par les Américains, sont en train de précipiter eux-mêmes le rebondissement de la crise. Sans attendre que le système financier se charge à nouveau de cette basse besogne. Une victoire de plus à porter au crédit de leur clairvoyance.

159 réponses sur “L'actualité des crises : LA TERRE BRÛLÉE COMME POLITIQUE, par François Leclerc”

  1. Quel conseil aurait soufflé le précepteur d’Alexandre Le Grand à ALEXANDROS III HO MAKEDON dans une telle situation de son petit royaume ?

    1. Souffler la bougie ..
      C’est pas la tète de nœud comme MAKEDON qui lui apprendras comment faire..
      Alex savait lui ou est le pétrole…

  2. Merci Monsieur pour vos avis éclairer.
    Pourrai t on avoir les même informations sur les USA voir aujourd hui sur le Japon, la Grande Bretagne enfin un peu tout le monde.
    Ce que je veux dire un peu moins d Euroland et un peu plus du reste du monde.
    Je sais que vous êtes tres occupé avec Fukushima et la BCE mais j aimerai beaucoup lire vos analyses sur le reste du monde
    Merci et continuer

  3. Italie : taux des obligations à 10 ans : 4,779 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 5,554 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,081 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 9,757 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    Le plus apocalyptique, c’est la Grèce :

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 20,335 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 3 ans : 21,120 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB3YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 5 ans : 16,620 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB5YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 14,549 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    1. Et pour la Grèce:
      -Taux du chômage a 14.7%………chiffre officiel.!
      -19,7% de la population en dessous du seuil de pauvreté.

  4. Bien évidemment lorsque le remboursement de l’intérêt de la dette s’approche tout doucement du quasi montant du budget du Portugal, je ne vois plus trop ce que l’on peut faire…

    Quoique d’aucuns rêvent d’une dette sans limite de remboursement et à durée indéterminée, bref pas besoin de provisionner la décôte sur la dette, tu te contentes toute ta vie de banquier d’emprunter à quasi zéro auprès de ta banque centrale, tu prêtes entre 2.5 et 13 %, le rêve quoi et si un de tes créancier de demande de le rembourser, tu lui refiles le tuyau…ou alors tu tentes de refiler le bébé à quelqu’un d’autre…

    Franchement que faire d’autre, pour les allemands, tenter d’étrangler totalement les dernières entreprises françaises encore valides, ensuite tu reprends ton Mark et tu espères que ne connaissant pas l’allemand, les français ne fuieront pas demain leur pays pour prendre un train à strasbourg pour aller en Allemagne…

    Tout cela est bien acide, mais tant que la dette des subprimes n’aura pas été constatée, acceptée et payée par quelqu’un, toi banquier et créancier, tu continues à jouer au Casino avec l’argent qu’on ne prête gentillement, ensuite qui sait toutes les dettes seront peut-être remises à zéro, comme une belle organisation de mafieux, reste que les BRIIC, qui en théorie devraient apurer une bonne partie de ces pertes, ne sont pas d’accord.

    Mais bon ils ont les cartes, le croupier et le casino avec eux….

    1. C’est déjà fait… Je suis depuis un an en Allemagne et j’y reste, Paris étant devenu une impossibilité pour moi, du haut de mes 24 ans, et malheureusement la seule ville française où il y a à priori quelque chose dans mon domaine d’activité.

      Et le nombre de français ici commence à amuser ou agacer les allemands…

      Grüsse.

      1. @ Thomas : Tu as eu raison .. !
        Persévère .. reste strable dans ta société (si elle est correcte )
        Tu feras + ton trou en Allemagne que dans cette France :
        qui est  » réservée à un nombre limité de grandes écoles
        qui est trop administrative ( jusqu’à en être bloquée)

        avec bcp de politiciens véreux

        France notamment : tourisme , Bâtiment ( plombier, couvreur ..
        ou Nucléaire ( sacré complexe militaro indistriel
        + fonctionnaires ( les + heureux étant les  » HAUTS » fonctionnaires

        Viel ERFOLG und SPAAS in DEutschland

        A 64 a, trop tard pour moi ..
        Avais essayé un peu vers 52-55ans .. das war zu spät ( zu alt ..

  5. Slt BA.

    Pour la Grèce de toute façon ça ne rime maintenant plus à grand chose de les suivre. Que les taux soient à 20%, 30% ou… 100%, le message est clair : on ne finance plus la Grèce en direct, même à 6 mois.

    As-tu le montant sur l’année 2011 des obligations souveraines Grecques venant à échéance ?
    Il serait intéressant de voir si la Grèce doit faire appel au marché ou au fond ou… dans les mois qui viennent.

  6. bonsoir
    il ne sert à rien de nous donner la valeur (sauf comme piqure de rappel) des cours des taux d’obligations… d’abord c’est mauvais pour le moral alors que l’été se pointe (en tout cas dans le sud) et en plus …nous n’y pouvons rien..sauf à faire la révolution…
    Or le propriétaire du site, qui adore nos révolutionnaires de la première république, rejette AVEC JUSTE RAISON, le résultat d’un tel bouleversement, essayant de préparer au mieux les survivants. La théorie du chaos pratiquée par les « représentants » en place partout dans le monde (compte tenu de toutes les vérités qui sont énoncés dans ce blog) et qui suivent donc la voie expliquée par TOYNBEE – il y a déjà pas mal de temps – des élites qui servent leurs clans et uniquement eux (cf. ce qui se passent aux USA avec le GOP actuellement – historiquement, 6 à 12 mois d’avance avant que cela arrive chez nous) sur le dos du PEUPLE (aussi bon ou mauvais soit-il!!!) est en marche!!! Vous proposez quoi???
    Faites avec ou contre …!!!
    Car vous n’y échapperez pas, vous et votre famille (comme la mienne en pensant…)!!!
    Chris.

  7. En Espagne la dette des régions augmente à une vitesse folle et paraît hors controle: + 31’7 % € le dernier trimestre de 2010 (et les régions gèrent en Espagne 80 % des dépenses de l’Etat).
    http://www.cotizalia.com/disparate-economico/2011/nuevo-historico-deuda-publica-20110418-5284.html

    La dette officielle des régions (sans compter celle des entreprises crées par les Autonomies et qui en dépendent):
    http://www.abc.es/20110418/economia/abcp-autonomias-entran-guerra-pasivo-20110418.html

    La dette totale, publique et privée, de l’Espagne est de plus de 4 000 Mds €.
    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/lo_que_esta_pasando._que_esta_pasando

    1. Hola Pablo,

      Pero con ser está cifra disparatada, peor es su velocidad de crecimiento: la de las CCAA subió un 31,7% en el cuarto trimestre 2010

      Mais en plus de ce chiffre extravagant (la dette espagnole serait d’un milliard d’€, soit plus de 100% du PIB), le pire est sa rapidité de croissance : celle (la dette) des CCAA (les régions?) a augmenté de 31,7 % au quatrième trimestre 2010.
      Juste une remise en forme du début de ton commentaire.
      Amicalement.
      mqr

      1. Je ne comprends pas ta remarque. Tu dis la même chose que moi. (Les CCAA = Communautés Autonomes = les Autonomies = les Régions françaises)

    2. Bonjour à tous,
      sans contester les chiffres donnés par Roberto Centeno, l’auteur de l’article cité par Pablo, je ne peux me les expliquer, surtout celui de l’augmentation faramineuse sur un trimestre, si je considère qu’il s’agit du capital emprunté, il doit me manquer des éléments quelque part… Ça serait du genre crédit revolving ??? Merci aux compétents de service (compris) de prendre la peine de m’éclairer, ça pourra éventuellement servir à d’autres ignares…
      Merci d’avance.
      mqr

    3. Re bonjour Pablo,

      + 31’7 % €

      C’est simplement ta formulation que je ne trouvais pas nette, vieux réflexe de matheux…
      Ça ne change effectivement rien à ce que tu voulais dire.
      mqr

      1. qui l’oblige à réduire de 10 % le budget de la Santé

        M’ouais, la causalité n’est pas si évidente que ça…
        plus les « dirigeants » appauvrissent le peuple, mieux ça va pour eux, semble-t-il, jusqu’à ce qu’on leur coupe la tête… Pour ma part, je trouverais plus correct de les condamner à vie (qui pourrait s’en trouver drastiquement raccourcie) au pire de ce qu’ils ont imposé à la partie la plus défavorisée de l’humanité, leurs ascendance et descendance directes comprises, dans la mesure où ils auront profité de leur situation. Évidemment, ils pourraient encore compter sur les restos du cœur et autres ONGs, mais un peu d’humilité ne pourrait que les rendre un peu plus humains, au sens noble du terme s’il peut encore y en avoir un. La Catalogne a bien changé depuis Orwell (Hommage à la Catalogne, chez 10-18) et les brigades internationales, même si tout est loin d’être rose dans le bouquin de George.
        mqr

      2. A Barcelone, n’oubliez pas, dans le quartier ancien, d’aller voir la place Georges Orwell.

      3. À notre détective familier,
        je maintiens, y’a pas de S, mais quelquefois un V, à George chez les grands bretons.
        Cordialement.
        mqr

      4. à moins que rien

        vous avez raison, pas de S.

        Marlowe, comme son nom ne l’indique pas, n’est pas un familier de la langue anglaise/américaine.

        De plus cette langue est celle de l’ennemi pour moi.

        Quand même, votre remarque, justifiée, c’est vraiment moins que rien.

      5. À Marlowe,
        tout à fait d’accord, mais j’ai pas dit que c’était important, c’était juste pour me permettre une allusion à Jacques Brel : l’hôtel George V.
        mqr

  8. Bien, les alertes de Francois Leclerc montrent évidemment que le système financier internationale va dans le mur. Chose que nos dirigeants, les Trichet et C° ont du prévoir depuis longtemps. Quel est leur plan B ?

    1. Acheter une jolie villa dans une île paradisiaque loin de la populace en colère je crois.
      Après avoir vider les caisses évidemment, pour les faux frais.

    2. Qu’est qu’on disait, déjà, sur les rapports de l’humour et du désespoir ?…
      Google, c’est pas le truc monté par de gentils hackers ?…Ah, c’est plus tout à fait…Et on m’avait rien dit…

  9. « En privilégiant un rééchelonnement sur une décote, ou bien une baisse des taux, au pire, autant d’astuces de banquier pour essayer de se faire rembourser en douceur quand on ne peut plus le faire en force, et qu’un désastreux et impensable défaut non négocié ne peut plus être évité. »

    Comme il s’agit d’une course de vitesse, le subterfuge ne sera-t-il pas d’éviter de passer la perte dans le bilan ? Ce que permettent un allongement dans le temps ou une réduction du taux, le capital prêté, dont il n’est pas prouvé qu’il est irremboursable, restera une créance « valable ». Alors que si la valeur réel des actifs en immobilier et dettes souveraines devait être comptabilisé, là, le chateau montrerait qu’il est de cartes, et sans atouts.

  10. Monsieur Leclerc.

    Je pense que vous avez une perception (impôts 😉 ) mondiale suffisante pour comprendre que l’Europe est pilotée et exploitée par les US et souvent via la GB.

    Sortez donc de notre petit continent privilégié de temps en temps.
    Surtout qu’à l’heure actuelle, le sort de l’Europe est « soit-disant » ce qui va conditionner l’ « économie ». Tu parles. Propagande, once again…

    Vous valez mieux que ça. (et SANS flatterie)

    1.  » Le Royaume -uni s’accommodera d’une communauté européenne raisonnablement inefficace puisque chaque dysfonctionnement de l’Europe sera perçue à Londres comme une garantie de liberté  »

      E.TODD

    2. Yvan, il me semble que le ton désabusé qu’adopte FL depuis… un certain temps montre qu’il est bien conscient de ce que vous dites.

    3. Juste histoire de noter que c’est la TROISIEME fois qu’ils insistent… :
      http://www.lepoint.fr/economie/la-chine-appelle-au-reveil-d-un-monde-multipolaire-18-04-2011-1320777_28.php
      « Pendant que l’Ancien Monde s’enlise dans des conflits armés, le Nouveau, Pékin en tête, prône la paix et la confiance mutuelle.  »

      Alors, bien évidemment, c’est du pipeau.
      Puisque économiquement, la Chine tue AUSSI ses « alliés » du BRIC.
      Et vous noterez que les Chinois se sont faits une hausse des salaires de 20% sur 2010 et compte sur à nouveau 20% sur 2011…
      En France, tu n’as que le Président de la République qui les bat avec une hausse de son salaire de 140%.

      L’équation, m’ssieurs-Dames, je la vois comme ça :
      La Chine n’est pas l’allié de rêve. Mais c’est un contre-pouvoir face aux US qui comptera de plus en plus.
      L’Europe a déjà commencé à accepter des implantations chinoises en contrepartie d’achats de ses dettes, cela va continuer.

      Jusqu’au moment où les US diront que ça suffit.
      Et là, si un conservateur bien républicain bien à droite arrive au pouvoir en 2012, le fumeux calendrier maya aurait raison de s’arrêter.

      1. Ce serait même : « Ho, temps, suspend ton vol… »

        Et non pas : OTAN, arrêtes de nous voler.

  11. Yvan,
    Vous faites un drôle d’humour ou faites semblant d’en avoir un en dessous de celui auquel vous nous avez habitué.

    1. Il me semble que nous sommes à la croisée des chemins et que le jeu est de savoir si les US vont craquer les premiers (avant l’euro donc) et donc prendre de véritables mesures (mais lesquelles ?.. suspense) . Ceci dépendant du soutien des chinois à l’endroit des européens et surtout de la solidarité dont ces derniers sauront faire preuve entre eux…
      Il semble hélas qu’on soit déjà allé déjà bien trop loin. Et, PJ le répète, comme le calcul électoral a fait perdre depuis longtemps le sens d’une réalité globale et donc le sens des vraies responsabilités aux gouvernants, on est plutôt malbarre,

      1. Le rôle des chinois est toujours aussi mystérieux, mais il va bien falloir qu’ils se découvrent car nous allons arriver à des choix qui doivent se faire.

        Je voulais également savoir ce que pense Mr Leclerc de la position que peuvent occuper les chinois qui disposent d’un trésor de guerre en devises, pour exploiter au mieux cette situation?

      2. Les chinois ont beaucoup investi en Grèce ces derniers temps, ils ne seraient sans doute pas heureux de voir les grecs claquer la porte de l’euro.
        Ils ne sont sans doute pas plus heureux de voir la Grèce sombrer dans la dépression et l’agitation sociale.
        Par contre ils pourraient sauver le budget grec dix fois avec leurs dollars inutiles, s’ils voulaient. Mais la Grèce n’a pas de pétrole ni rien qui intéresse les chinois, pas de chance.

      3. Mike… Allons !
        Un politicien anglais s’est étonné, il y a deux mois, que les Britichs ne se soient pas encore révoltés…
        Et la Banque Mondiale vient de prévenir que les prix de denrées alimentaires atteignaient des zones de « danger » (pour les gouvernements en place)

        HP : la Grèce est une fantastique porte d’entrée pour les produits chinois. Surtout vu leur niveau de corruption.

        Rappel : la Chine (mais SURTOUT les dirigeants) a BESOIN de faire bosser le peuple.
        A TOUT prix…
        Sinon les promesses des dirigeants de tous vivre comme des Ricains ne seraient plus tenables.
        Et là, dans la tête des Chinois, je vous explique pas ce qui se passerait…
        Quand ils s’y mettent à quelques centaines pour lyncher un contremaître, les gars n’ont même pas besoin de flingues.

      4. Voilà la réponse des Chinois….

        La Chine a demandé samedi à l’Europe « d’accroître » ses efforts de rigueur budgétaire pour juguler la crise de la dette publique, devant l’instance politique du Fonds monétaire international réunie à Washington.
        « Des mesures plus efficaces sont nécessaires pour réduire les risques liés à la dette des Etats », a affirmé le vice-gouverneur de la banque centrale chinoise, Yi Gang, devant le Comité monétaire et financier international.

        Le FMI vante les mérites de l’Europe dans la rigueur budgétairePortugal: vers un plan d’aide de 80 milliards d’euros
        « Au stade actuel, la crise de la dette publique européenne reste grave », a-t-il estimé.
        « Les différents pays concernés doivent chercher un consensus politique, accroître leurs efforts de consolidation des budgets, et rendre les mécanismes de coopération intrarégionaux plus efficace, de façon à dissiper la défiance des marchés et à permettre aux stabilisateurs de jouer leur rôle », a-t-il affirmé.
        La Chine a rappelé que le FMI recommandait que les grands pays de la planète tentent de revenir à une dette publique de l’équivalent de 60% du produit intérieur brut d’ici à 2030.
        « Des efforts doivent être fournis pour atteindre cet objectif afin de restaurer la confiance des marchés et réduire la difficulté et le coût du financement des Etats et des banques », a déclaré M. Yi.
        D’après des estimations publiées mardi par le FMI, les grands pays de l’Union européenne seront tous au dessus de cette barre de 60% en 2011, avec 64% pour l’Espagne, 80% pour l’Allemagne, 83% pour le Royaume-Uni, 85% pour la France ou 120% pour l’Italie.
        http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/la-chine-demande-a-l-europe-d-accroitre-ses-efforts-de-rigueur-16-04-2011-1410749.php

      5. AFP aujourd’hui
        PEKIN — Le gouvernement chinois a pressé mardi les Etats-Unis d’adopter des « mesures responsables » pour protéger les investisseurs, après la mise en « perspective négative » de la note de leur dette par l’agence d’évaluation Standard & Poor’s.

        « Nous espérons que le gouvernement américain adoptera sérieusement des mesures politiques responsables pour protéger les intérêts des investisseurs », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hong Lei.

        L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a, pour la première fois de son histoire, abaissé lundi à « négative » la perspective d’évolution de la note de la dette des Etats-Unis, doutant de la capacité de la classe politique américaine à s’attaquer au déficit budgétaire du pays.

        Cela signifie que l’agence pourrait, dans les deux ans à venir, abaisser la prestigieuse note « AAA » attachée aux obligations d’Etat de la première économie mondiale, qui assure aux investisseurs le degré maximal de sécurité et permet en conséquence aux Etats-Unis d’emprunter à moindre frais pour financer leur déficit. »

      6. J’ai lu quelque part que le système check and balance interdisait toute différence significative de gestion et, partant, tout virage politique réel.

        Sans parler des données structurelles que tout le monde connaît, comme le financement à millions d’euros des congressmen, la richesse personnelle de chacun d’eux et la croissance des opérateurs privés dans l’appareil militaire états-unien, qui pousse naturellement vers une politique type Projet pour un nouveau siècle américain, axé sur l’idée que la résolution des impasses financiers et autres passent par une multiplication des conflits dans un paradigme d’impérialisme affirmé et renforcé..

    2. Il me semble que ce n’est pas de l’humour mais la stricte vérité, il suffit de voir le cursus des différents membres de la commission et l’origine des principaux lobbys. Après, chacun se détermine en fonction de ses croyances.

      1. Entièrement d’accord avec Roland et c’est bien là que l’on s’aperçoit que le débat n’est pas seulement économique et se pose également en termes politique. Car les décisions politiques prises au niveau européen ne découlent absolument pas d’un processus représentatif. La démocratie s’éloigne à grand pas sans même faire débat, semble-t-il, dans nos « élites » politiques. On a cette sinistre impression qu’elles « bouffent » toutes dans la même gamelle. A t-on tourné le dos à la raison et l’humanisme? si oui, ce XXIième siècle va-t-il être le grand retour de la Barbarie?
        Beaucoup de questions, peu de certitudes à proposer malheureusement mais, après un XXième siècle très sanglant, l’impression que ce n’est pas fini…

  12. Quelles sombres perspectives… ça fait froid dans le dos…Quelles devises ont elles le plus de chance de résister à ce cataclysme? que pensez vous le la livre sterling ?

      1. @ Omar : eh oui huile de coude ..
        Merci de votre MSG récent
        Suis débordé

        @ aux autres
         » La devise de l’amour ,, » ??

        mais Souchon :  » Tu vois pas qu’on t’aime pas ..  »
        Le fric .. le sexe .. quoi encore ..
        Le troc ??

        Les gens ont l’air + préoccupés que rien qu’en 2010

        car je suppose que bcp de ceux qui ont perdus leur job à partir de :
        automne 2008 .. ont du mal ..
        Donc ça fait + de 30 mois ..

    1. La Livre doit être soutenue par les US, je ne vois pas d’autre solution à son cours qui ne s’est pas encore effondré.
      Quoique… vu les coupes budgétaires… On comprend qu’ils n’aient plus de munitions en Lybie.

      Vont devoir investir dans les frondes.

  13. Aux news à la télé allemande, on apprend qu’il ne s’agit plus de savoir si la dette grecque sera restructurée mais quand elle le sera. C’est le « off »

    On parle d’un « hair cut », qui ferait du mal aux banques fr et D. Enfin, ensuite l’on ne prêterait plus à la Grèce, d’où les problèmes.

    1. Si on ne prête plus rien à la Grèce après avoir reconnu un défaut partiel, il devront augmenter le défaut, et ce sera d’autant plus pénible pour les banques et les états touchés.

      Le principe cardinal de l’oppresseur en position de force est de presser le citron du faible jusqu’à ce qu’il n’y reste rien, absolument rien : la dette de la Grèce sera rallongée à l’infini et les intérêts augmentés mais plus tard, comme on a voulu le faire en Islande de façon à pouvoir tondre le mouton le + longtemps et le plus raz possible.
      Accessoirement, une dette reportée de 30 ou 99 ans permettra aux banques de marquer la chose comme actif dans leur fonds propres au lieu d’une perte. La BCE se fera un plaisir de combler le manque correspondant de liquidité à taux zéro.

      Les grecs peuvent choisir de se faire tondre pendant des générations jusqu’à ce qu’ils n’aient plus que la peau sur les os, ou envoyer paître l’Euro, l’UE, le FMI et ses sbires pour s’allier économiquement avec la Turquie, considéré comme pays émergent, qui ne demande pas mieux, j’en suis certain.

      1. Je ne pense pas qu’une fois la restructuration de la dette, qu’on pourrait appeler la rente éternelle due aux créancier, leur avidité sera satisfaite. Et si ils privatisaient la Grèce en la morcelant peu à peu jusqu’à ce qu’elle disparaisse, ils ont bien commencé par les îles non? Les pays en faillite deviendront la propriété des créanciers ultimement… Pensons-y, la Grèce, l’Irlande et le Portugal ne sont maintenant plus souverains… C’est l’argent qui est roi et maître maintenant. La vraie dictature par l’argent. C’est ni plus ni moins que le retour de la féodalité.

  14. Nos décideurs sont si malins n’est-ce pas, ils ont lu tout Hayek, Schlumpeter etc j’allais dire tout ce qui dort dans l’enfer des bibliothèques si seulement ils savaient de quoi il s’agit.

    « On a écrit un gros livre là dessus et d’abord on a exposé tout ce que hegel a dit (ou Schlumpeter), puis on a pris en considération ceci ou cela qui est venu après, et tout cela ne fait que dissiper l’attention et distraire par la prolixité de ce qui peut se dire très brièvement (J.B. Say) (K. p 110)

    On m’accuse d’en faire trop sur Say, qui a jamais entendu parler de Say dans les médias ne serait-ce qu’une seule fois ?

    Je me demande ce que penserait Schlumpeter de cette crise, avec sa grille d’analyse basée sur le cycle des destruction-construction. L’innovation qui serait destructive puis constructive, et puis la sortie automatique de la récession ! Car les prix baissent et donc les clients se retrouvent avec un pouvoir d’achat en hausse. C’est probablement le pire des pires, S. enfin dans la galerie de monstres de l’économie.

    Une science économique dont un enfant de 6 ans peut comprendre les défauts, et pourtant enseignée à nos élites je suppose. Docteurs en économies, etc. Très très sérieusement vous pensez ! C’est très sérieux tout cela.

    Schlumpeter annonce lui aussi la fin du capitalisme, mais….par la « tendance à l’épuisement de la fonction d’entrepreneur et de l’initiative individuelle.  » (p244, Hatier, ouvrage cité) On voit qu’il a tout compris… Aucune réflexion de type rétroaction, c’est de type décadence à la Nietzsche. « Il prévoit une bureaucratisation de la société, c’est à dire une dépersonalisation et une automatisation du travail de recherche.  »

    « .. Au romantisme des aventures commerciales d’antan succède rapidement un prosaisme, en notre temps, où il est devenu possible de soumettre à un calcul prosaique tant de choses qui naguère devaient être entrevues dans un éclair d’intuition génial »

    « L’évolution capitaliste, en substituant un simple paquet d’actions aux murs et aux machines d’une usine, dévitalise la notion de propriété (..) Le possesseur d’un titre abstrait perd la volonté de combattre économiquement, politiquement et physiquement pour son usine…

    En fait c’est la version commerciale du « désenchantement du monde » de Wéber…. c’est consternant. Et c’est notre science économique « officielle ». Schlumpeter n’a pas prévu ce qui arrive, ni cette fin et pour cause ! Tous les classiques et néo classiques vont mordre la poussière.

    1. ..à un calcul prosaique erreur, à un calcul stricte, in Capitalisme, socialisme et démocratie, partie 2, chapitre 12.

      Système favorable à long terme mais hostile, qu’il faut défendre (p 245) : « Pour s’identifier au système capitaliste, le chômeur contemporain devrait faire complètement abstraction de son propre destin (mort de rire), et le politicien contemporain devrait faire litière de ses ambitions personnelles (..). Aux yeux de la masse, se sont les considérations à court terme qui comptent (…)
      Un progrès séculaire (…) associé à une insécurité individuelle douloureusement ressentie, constitue évidemment la meilleure des huiles à jeter sur le feu…

      Il prédit l’émergence de socialisme… voilà peut-être une intuition sensée. Il a quand-même compris que le système était socialement inacceptable pour la plupart…

      Une sorte de d’apocalypse est donc contenue dans le dernier chapitre de la doxa libérale, après des pages d’euphorie économique. Figure de style … ?

      1. Ce n’est pas chez les économistes qu’il faut clarifier les idées pour sortir de la crise mais chez les philosophes. Par exemple, l’idée que se font les anglo-saxons de la liberté est différente de celle des continentaux. Si nous considérons être plus libre dans le contrat social procuré par l’état, ce n’est pas l’avis des darwinistes immodérés que sont la plupart des A.S. Cela remonte à Héraclite l’empiriste contre Parménide le rationaliste, puis Aristote contre Platon … Locke contre Descartes…
        Or les économistes sont tous A.S. !

    2. @ Lisztfr
      Ecouter Bernard Maris, L’avenir du capitalisme à l’Institut Diderot.

      Vers 40:00 Les sorties du capitalisme.
      Les sorties par le haut:
      Marx ou la foi (un chrétien qui s’ignore)
      Keynes ou la décroissance hédoniste (dernier ch. de La théorie générale, sté des loisirs, amitiés, arts, commérage/palabre, monnaie fondante)
      Schumpeter ou la sociale-démocratie à tous les étages (assez «ennuyeux», ignore contradiction capital-nature)
      Fukuyama ou le libéralisme béat, JB Say (monde illimité)

      Les sorties par le bas:
      Malthus ou l’éternelle pauvreté, sté de bidonvilles
      Houellebecq : La possibilité d’une île (sté à 2 vitesses)
      Levy-Strauss ou l’implosion démographique
      Freud ou le triomphe du Mal (eros/thanathos) «on jouit du saccage», la technique vaincra l’Homme, termitière/fourmillière (fourmis au service de la reine)

  15. L’acharnement thérapeutique de sauver la zone euro de la part des dirigeants de l’UE est pathétique : toujours trop peu et trop tard.La politique de l’autruche en attendant que rien de grave ne se passe, que les problèmes se résoudront d’eux-mêmes. Quel aveuglement ! Ce sera le chacun pour soi, la débandade généralisé, les Finlandais par leur vote de dimanche ont montré la voie qu’emprunteront tôt ou tard les dirigeants allemands en préférant consacrer leur argent à sauver leurs banques régionales. Même si le maintien de la zone euro lui est profitable parce qu’elle réalisé la majeure partie des bénéfices de son commerce extérieur avec les « cigales » de la zone euro.

    1. @ cording et aux auytres :

      Euro et UE = mal barrées en effet ..

      Je suis très contrarié avec cela ..
      J’y avais cru à l’Europe ..
      Devant tous ces pbs.. je m’inquiète pour les jeunes ..

      Chaque pays de l’UE(qui ne sont nullement des « foudres de puissance éco etc .., sauf Allemagne) va se « recroqueviller » — >> décadence etc ..
      Triste !

  16. Bonsoir à tous

    sur Business Insider: un analyste de la Bank of America avance que le défaut des US sur leur dette ne serait pas vraiment une catastrophe : un petit malise passager suivi d’une nouvelle confiance!
    Est ce signal?

    Cordialement

    1. Une confiance nouvelle dans la disparition rapide d’un pays et d’une monnaie qui ne se survivra pas si les républicains passent à la présidentielle et appliquent leur programme délirant…
      Ce ne sont pas les clivages qui manquent, et tout d’abord un centre d’états conservateurs opposé à des états côtiers plus civilisés.
      L’extrémisme (ou la stupidité sans fond?) du Tea party font beaucoup pour avancer la fin des USA comme puissance mondiale, il faut les soutenir. 🙂

  17. quelqu’un a t’il le montant des engagements des banques Francaises,Allemandes etc dans les banques Grecques,Irlandaises ,Portugaises et Espagnoles ?

  18. TOKYO (Reuters) -Morgan Stanley qui n’a pas effectué le paiement d’une dette de fonds immobilier d’un montant de 3,3 milliards de dollars, dont la date limite fixée était vendredi, a rendu les clés de son bureau central de Tokyo pour Blackstone (BX.N) et autres investisseurs, le plus gros défaut de remboursement de ce type au Japon.
    en anglais : http://www.easybourse.com/bourse/international/news/913621/morgan-stanley-fund-fails-to-repay-debt-on-tokyo-property.html

    Anticipation de catastrophe?

  19. Les vautours nombreux a tourner autour de la dette de pays, sont trop grassement nourris. Trop nombreux à vouloir s’assoit à table, les banques n’ont plus que la perspective des os à ronger. Le FMI, grand oiseau de la dernière chance, va négocier la privatisation de secteurs entiers de la Grèce pour les offrir aux marchés.
    Derrière ce manège hautement toxique, il y a des gérants de fonds, et au bout de la chaîne « de Ponzi », les épargnants avec leur assurance vie en fonds Euros à 3%, qui seront les dindons de la farce si l’affaire capote.
    La parole est au peuple grec… a savoir si il veut que son électricité, son eau, ses ports, soient aux mains des pirates de la finance.
    Bon, j’ai assez dit d’âneries…

    1. @Yves Lavion

      Pas d’accord. Si les fonds vautours, les actionnaires des banques et assurances créancières et spéculateurs ou opportunistes de tous poils étaient les seuls à devoir laisser leurs garde-robes dans l’affaire, jusqu’à leur chemise et leur slip, le problème aurait été réglé depuis longtemps.
      C’est bien parce que les gouvernements et les décideurs veulent à tout prix préserver les intérêts, la confiance aveugle et l’impunité de l’immense armée complice de ces valeureux épargnants, innocents aux mains pleines, que la situation des débiteurs comme des créanciers n’a fait et ne peux qu’empirer. Les dizaines de millions de rentiers ou pseudo-rentiers, de petits capitalistes inavoués français, allemands, hollandais, belges, italiens et tutti quanti sont la « masse grise » comme « l’énergie grise » de notre univers financier. Persister à les traiter de « dindons de la farce », c’est se tromper du tout ou tout et tromper toujours le « bon peuple ».
      L’inertie du système, ce qui l’a rendu irréformable, c’est eux.
      Rappelez vous juste que ces « pauvres dindons », rien qu’en France, c’est 1400 milliards d’€ rien que sur les assurances-vie et 3500 milliards d’actif financier net, presque deux PIB…
      Les dindes sont bien assez grasses, ont bien assez « profité » depuis 25 ans quon les gave, n’attendons pas Noël, bouffons les à Pâques, ou à là Trinité, mais bouffons cette multitude volaillère et carnivore avant qu’elle nous boulotte les viscéres après notre pitance…

      1. J’acquiesce humblement la démonstration de vigneron qui m’éclaire de sa vision de « masse grise » portant sa part de responsabilité dans la curée à laquelle on assiste.
        N’empêche que notre dindon, il est carnivore et il va l’avoir mauvaise de voir son rendement baisser et son capital disparu… Non?

      2. Je reconnais bien là l’une de tes thèses favorites, vigneron ! Je n’ai rien contre, mais tu l’arrêtes toujours au même endroit, celui du sacrifice. « bouffons cette multitude volaillère » dis-tu en salivant, mais après ? Ton idée implique une économie sans épargnant-rentier, donc sans salaires ou revenus permettant d’épargner : c’est ni orthodoxe ni validé par les économistes, ni même repris sur ce blog. Tu ne te sens pas seul ?

      3. En hommage à votre poésie de la « fonte » du vautour sur le dindon.
        « – J’ai bon caractère mais j’ai le glaive vengeur et le bras séculier. L’aigle va fondre sur la vieille buse.
        – C’est chouette ça, comme métaphore.
        – C’est pas une métaphore, c’est une périphrase.
        – Oh fait pas chier !
        – Ça, c’est une métaphore. »
        Audiard par Blier

      4. Si si, Crapaud rouge, une économie sans épargnant-rentier je suis pour, quand bien même cela ne s’appelerait plus une économie.

      5. @Crapaud

        Quelle nécessité d’épargner avec intérêts ? La crainte de l’avenir ou progresser dans la hiérarchie sociale ? Dans le premier cas, un Etat social peut régler la question, dans le second, voir Vigneron :oB

      6. Batracien.
        Lui et moi (pas Lui) sommes seuls, en effet.

        Mais. As-tu bien considéré la dérive actuelle…???

        Et de mon coté, j’en reviens à Pareto, avec sa famille homogène 80-20… Nous en sommes actuellement à 5-80. Officiellement…

      7. @Nicks, ben, je n’ai pas la réponse à votre question. Les motivations des épargnants sont multiples, c’est pourquoi j’interpellais le p’tit père vigneron sur sa hantise fétiche. Notons que dans un système sans épargnants, (rentiers ou non), la question des motivations ne se pose plus.

      8. Là où je suis un peu roulé, est que lorsque je cite quelqu’un, si je l’appelle Lui, on peut confondre avec Moi.
        Noeud Gordien.

        Bon, donc Lui n’est pas Moi s’il est en début de phrase. Pardon Toi, mais c’est l’autre que je cite.

      9. @crapaud

        « Il n’y a pire sourd…  »
        Qui te parle d’anihiler toute épargne ? Même dans le plus parfait idéal collectiviste, il y faudra sans doute un peu d’épargne ! No souci là-d’sus ! Ce que je dénonce c’est l’hypertrophie de l’épargne dans les pays européens, la France en tête de liste, comme en Chine d’ailleurs, hypertrophie symétrique évidemment au gonflement des bulles spéculatives de tout acabit. C’est l’unanimité tous azimuts pour caresser sans cesse le brave épargnant dans le sens du poil, du pachyderme jusqu’au surmulot. C’est d’en avoir fait l’Alpha et l’Oméga de la citoyenneté balladuro-ripolinée. Au point que la France, sans doute la grande Nation la plus riche au monde en atouts de toutes sortes soit devenue le paradis de l’épargnant, le pays des banques obèses, le créditeur des pigs et des mastodontes délocalisateurs du CAC plutôt que celui qui prend

        vraiment

        en charge. et à peu de frais, les défis de l’éducation, de la précarité,de l’exclusion, de la santé, du mal-logement, de la recherche, de l’énergie, de l’environnement, etc. Ce pays désespérant qui se sent pauvre, qui se crie pauvre et qui n’a pourtant jamais été si incroyablement riche de capitaux financiers, galvaudès, éparpillés et pourtant concentrés, gaspillés et de millions de millionnaires en euros… en pure perte. Ce pays qui a licencié et appauvri certains sous prétexte de mondialisation, de mobilité financière incontournable et de tutelle libérale européenne tout en faisant profiter à bloc ses épargnants chéris de ces mêmes causes extérieures soi-disant démoniaques. Ce pays qui refuse aujourd’hui de payer la facture de ces choix là au nom de la défense de ses épargnants. Et verse tranquillement du plomb fondu sur les plaies de ses débiteurs, extérieurs comme extérieurs, fleur de la solidarité aux lèvres et sourire Ultra-Brite-Libéral en prime.
        Ce n’est pas après les livrets d’épargne et autres PEP que j’en ai – qui représentent d’ailleurs peanuts dans le total des 3500 milliards – même s’il est aberrant et significatif que ceux là aussi, qui ne devraient, au mieux, qu’assurer une protection contre l’érosion monétaire, payent systématiquement plus que l’inflation.
        Je suis désolé mais cette France du petit capitalisme populaire – et, pour le bouquet, non assumé ! – c’est, puissance dix, l’équivalent de la pire France des bourgeois-rentiers et colonisateurs de culs de basse-fosse des heures les plus poisseuses du XIXè.
        Amen. (et de profundis…)

      10. Salut Vigneron (d?)

        Les dizaines de millions de rentiers ou pseudo-rentiers, de petits capitalistes inavoués

        Je me demande où tu as pêché ta définition du capitalisme ???
        Il me semble qu’épargne ne signifie pas nécessairement propriété de moyens de production, mais peut-être que j’ai encore tout faux.
        mqr

      11. @moinsencore

        Même réponse qu’à l’agent coasseur et (semi) bondissant incarnat…
        « Il n’y a pire…. »

        C’est quoi d’après vous un fond de pension, des OPCVM, type FCP, SICAV et compagie, une assurance-vie, sans parler des joies simples et innocentes de la finance pour tous, du genre OPCVM indiciels, trackers et patin-couffin .. .? Ah oui bien sûr ! Des « placements honnêtes et sécurisés de bon pépère de famille »…

      12. je souscris à vos dires vigneron, bouffons les ensemble. Le pinard, c’est pour vous , j’apporte le sel !

  20. Rappel d’un avis « autorisé » datant de mai 2010, mais ne faisant que répéter une évidence aussi vieille que le surendettement et la faillite. C’est celui de Lee Buchheit, avocat new-yorkais, spécialiste des restriucurations de dettes souveraines :
    « Dans tous les cas où la restructuration s’impose, le plus grand risque est de loin celui de la procrastination pathologique de la part du débiteur… »

  21. «Un krach du billet vert se prépare. Il est inévitable. Le principal risque planétaire actuel, c’est une crise de la dette souveraine américaine. La plus grande économie du monde n’est plus qu’une vaste illusion. Pour produire 14’000 milliards de revenu national (PIB), les Etats-Unis ont généré plus de 50’000 milliards de dette totale, qui leur coûte 4000 milliards d’intérêts par an».

    Le ton est donné. Tout au long des 223 pages de son nouveau livre, la journaliste Myret Zaki se lance dans un réquisitoire impitoyable à l’encontre du dollar et de l’économie américaine, qu’elle juge «techniquement en faillite».
    http://www.swissinfo.ch/fre/economie/Le_dollar_va_mourir,_vive_l_euro_!.html?cid=30005786

    1. Excellente interview.

      « Il existe une sorte de conspiration du silence, car énormément d’intérêts sont liés au dollar. La gigantesque industrie de l’asset management (investissement) et des hedge funds (fonds spéculatifs) repose sur le dollar. A cela s’ajoutent des intérêts politiques évidents. Si le dollar ne maintient pas son statut de monnaie de réserve internationale, les agences de notation pourraient rapidement ôter à la dette américaine sa notation maximale. A partir de là s’engagera un cercle vicieux qui va révéler la réalité de l’économie américaine. Il s’agit de maintenir les apparences à tout prix, même si le vernis ne correspond plus du tout à la réalité.
      […[
      Tout le monde a intérêt à ce que les Etats-Unis se maintiennent et le déni va se poursuivre encore un moment. Mais pas indéfiniment. Personne ne pourra sauver les Américains en dernier ressort. Ce sont eux qui vont porter le coût de leur faillite. Une très longue période d’austérité s’annonce. Elle a d’ailleurs déjà commencé. Quarante-cinq millions d’Américains ont perdu leur logement, 20% de la population est sorti du circuit économique et ne consomme plus et un tiers d’Etats américains sont en quasi faillite. Plus personne n’investit de fonds propres dans ce pays. Tout repose uniquement sur la dette. »

      Le vrai lien est ici.

  22. le plan B des économistes :

    le « Rallod » un billet bleu et plus vert ,et avec une nouvelle devise « the gold we trust  » .

    Plus sérieusement , est ce qu’il n’y a pas un créancier qui concentre la dette plus que les autres ?

    une fois , la concentration de dettes arrivée à un stade critique ,

    soit les débiteurs décident de ne plus rembourser
    soit le créancier possede tous les pays endettés …

    qui craquera le premier ?

    1. Ca fait penser à la fin d’une partie de Monopoly, celui qui a tout gagne . Que gagne t’il exactement? Ce n’est pas dit dans les règles du jeu.

  23. Coup d’Etat en Hongrie ?

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/les-hongrois-enterrent-leur-republique_984237.html

    Les Hongrois enterrent leur république

    La nouvelle Constitution, voulue par le Premier ministre Viktor Orbán et votée lundi à Budapest, pose les premières bases d’un Etat autoritaire.

    *** Une constitution doit être votée par une Constituante, non par le parlement.

    Le pays change de nom. Adieu, « république hongroise », bonjour « Hongrie ». Dans son préambule, le texte souligne la continuité de l’Etat actuel avec la Hongrie d’avant la deuxième Guerre mondiale, un royaume gouverné par l’autoritaire amiral Horthy. « C’est un retour au Moyen-Âge! », s’exclamait Jenö Kovacs, un manifestant. Le texte, qui fait référence à Dieu et au christianisme, « fondement de la nation », définit le mariage comme « l’union entre un homme et une femme » et ouvre la voie à une possible interdiction de l’avortement: « La vie du foetus doit être protégée à partir du moment de sa conception ». La Hongrie est pourtant l’un des pays les moins religieux d’Europe.

    Jeter la Constitution de 1989

    Pourquoi cette nouvelle loi fondamentale? Parce que, selon le Premier ministre, il faut jeter aux orties la Constitution de 1989, une « vieillerie communiste ». Or celle-ci a été beaucoup amendée pour intégrer les normes démocratiques; c’est sur cette base que la Hongrie a été acceptée dans l’Union européenne.

    1. En gros, ils ont élu le FN à leur tête.

      Là où tu as une logique implacable est que le système « démoFreedomcratique » est en perdition économique.
      Les US nous entrainent avec eux dans leur chute.

    2. Eh bé oui, té ! Alors les bisounours ? Keskecéti le mieux ou le moinsse pire ? Le FMI ou la fuite en avant ultraconservatrice et nationaliste du Fidesz ? La bande à DSK, Blanchard et machintruc ou celle à Orbán – président en titre de l’Ue ! – et ses racailleries de lieutenants de merde (rassurez vous on a les mêmes ici en magasin en très haut lieu) ?
      http://www.france24.com/fr/20120418-hongrie-constitution-fidesz-viktor-orban-ultra-conservateur-vote-parlement

      1. En Tunisie, les benalistes sont en train de reprendre peu à peu le pouvoir. Un peu plus de démocratie par devant, les mêmes magouilles par derrière. C’est pourquoi ce « printemps arabe », s’il est vrai qu’il pose « le problème de l’universalité » comme j’ai pu le lire, m’a tout l’air de ne faire que le poser, malheureusement.

    3. Et selon l’article cité, leur parti chrétien-démocrate est de la partie, avec loi anti-avortement en perspective. Décidément, ces gens-là sont incapables de changer de hochet, (au sens de « chose futile qui contente, console l’esprit, qui flatte les passions »). Sous leurs postures moralistes, ils sont resté des attardés, c’est dommage.

  24. Léon Walras, il faudrait discuter 5 mn de ceci un jour… On fait sonner ces noms très hauts, mais il semble rien qu’en survolant que c’est un tissus d’aberrations, notamment sa théorie de l’équilibre qui ne fait pas intervenir les rapports de forces sociologiques, toute sociologie semble exclue et l’on se retrouve avec des abstractions du genre homo économicus… Ceci n’a plus aucun rapport avec la réalité, la preuve lorsqu’il prétend dire ce qui doit être au lieu de ce qui est. Le modèle remplace la réalité dans la réflexion économique à un certain moment, et la fascination des marchés remplace la société, car les marchés sont le lieu de l’échange, et l’on cherche à mathématiser et optimiser cet échange. Ceci n’est pas de l’économie, et ceci n’est pas une pipe !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quilibre_g%C3%A9n%C3%A9ral

    – Les économistes de l’École autrichienne considèrent que l’équilibre général est une construction imaginaire …

    – L’équilibre général tente de donner une explication englobante de toute l’économie dans une démarche montante (dite encore bottom-up ou « de fondement »). Par opposition, la macroéconomie dite keynésienne adopte une démarche descendante laquelle part d’agrégats plus importants

    1. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quilibre_g%C3%A9n%C3%A9ral

      – La contribution initiale de Debreu constitue un « coup de force » dans la pensée économique. C’est une des premières fois dans l’histoire de la pensée économique, qu’un auteur ose commencer son propos en définissant mathématiquement une économie. Cette définition réduit l’économie à un ensemble de listes : une liste de biens, une liste d’agents consommateurs, une liste de préférences sur les biens associée à la liste des consommateurs, une liste de technologies de production de la liste des biens.

      *** Dans cette tentative de mathématiser l’économie, on a oublié l’équation la plus simple, celle de Say. Comme les scolastiques du moyen-âge pouvaient bine oublier ce qu’ils voulaient, mais avec moins d’excuses.

      *** La mathématisation de l’économie s’est faite en excluant, paradoxalement, la seule équation utile qui disait le tout du capitalisme ! En fait cette mathématisation, alimentée par l’obsession pour la bourse crée une pseudo-science abstraite, excluant la sociologie et donc la lutte des classes, les oppositions d’intérêts, la corruption des élites, l’entreprise, etc. C’est affligeant.

      Ces interprétations peuvent être combinées. Le modèle de Arrow-Debreu s’applique donc quand les biens sont identifiés par le lieu et la date de leur livraison, et sous quelles conditions. Il aboutit à un système complet de prix pour des contrats du type : « Une tonne de pommes de terre benottes calibrées, livrée à Genève le 5 juin, s’il a plu moins de 85 cm dans le Valais depuis le 1er octobre. »

      *** Il faut le lire pour le croire… Walras etc, l’âge d’or de cette économie là, 1950-1970, on pense toujours que Friedman est le pire, je n’en sais encore rien mais cette cohorte d’économistes fous, on peut dire, qui ne cherchent qu’à optimiser le fonctionnement de la bourse en fait tout en se prétendant dire la vérité sur l’ensemble comme si l’ensemble était un modèle abstrait d’échanges qu’il s’agit d’optimiser, comme si Say avait raison…. ce sont des techniciens de l’échange abstrait.

      Un modèle d’équilibre général avec des marchés complets de ce type est assez loin d’une description réaliste du monde des affaires.

      *** Et surtout le monde des affaires n’est pas le monde !

      J’espère que Trichet ne lit pas Walras… ou même Friedman. Car le monétarisme montre ses limites en ce moment, de toute façon le taux d’intérêt ne permet pas de contrôler vraiment la croissance de l’économie ni la circulation de la monnaie, dans le cas où l’investissement n’est plus rentable (récession)…

  25. Le premier domino, c’était la Grèce.

    Ensuite, le deuxième domino, c’était l’Irlande.

    Ensuite, le troisième domino, c’était le Portugal.

    Le quatrième domino, c’est l’Espagne.

    L’Espagne emprunte à des taux d’intérêt qui augmentent de plus en plus.

    – Emprunt à 12 mois :

    Lundi 18 avril 2011, l’Espagne a lancé un emprunt à 12 mois : l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de 2,770 %.

    Les taux sont en hausse : c’était 2,128 % lors de la précédente émission en mars 2011.

    – Emprunt à 18 mois :

    Lundi 18 avril 2011, l’Espagne a lancé un emprunt à 18 mois : l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de 3,364 %.

    Les taux sont en hausse : c’était 2,436 % lors de la précédente émission en mars 2011.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE73H0O020110418

  26. Je parlais plus haut de la situation mondiale. Ben ça prend un mauvais virage :
    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-54-est-disponible-Crise-systemique-globale-Automne-2011-Budget-T-Bonds-Dollar-les-trois-crises-americaines-qui_a6328.html
    « Et de toute façon, sanctionne le FMI, « les Etats-Unis ne sont pas crédibles quand ils parlent de réduire leurs déficits » (23). Cette remarque inhabituellement brutale du FMI, traditionnellement très prudent dans ses critiques concernant les Etats-Unis, est en tous cas particulièrement justifiée au regard du psychodrame qui, pour une poignée de dizaines de milliards de Dollars, a failli faire fermer l’état fédéral faute d’accord entre les deux grands partis. »

    Le reste de l’article est à lavement.

    1. Cela fait des lustres que l’europhile Biancheri annonce dans ses GEAB la fin du dollar et de la livre sterling. Il répète également sa foi dans l’euro, capable de limiter la casse en Europe.

      Son nouveau bulletin est à mettre en parallèle avec la très intéressante interview de l’économiste suisse Myret Zaki signalée plus haut par Dudule et Pablo75.

      Beaucoup de monde répète que l’Euro est en mort clinique, qu’il n’y a plus que de l’acharnement thérapeutique. Est-ce si sûr ?

      1. Pour le GEAB c’est la propagande américaine qui prédit la mort de l’euro. Eux c’est l’Europe contre tous. Par contre, pour les prophéties ils ne sont plus crédibles: ce qu’ils prédisent aujourd’hui ça fait 2 ans au moins qui le prédisent tous les trimestres.

      2. @pablo

        Je l’ai déjà dit mais je l’répète, « LEAP, c’est fini ! »
        « Vous voulez être à la bonne heure, savoir le temps qu’il fait vraiment, jusqu’au temps qu’il fera ? Une seule bonne adresse : Chez l’Horloger de Saint-Paul. Le Tavernier c’est Paul, les chefs de rang c’est François et Julien et en plus c’est coopératif ! »

      3. Pour LEAP, ce n’est pas fini, c’est même les plus crédibles de tous. De tous les arguments avancés il n’y en a guère de plus fondés. Seul la chronologie des événements est à la louche.

      4. J’admets que le LEAP prédit à chaque fois la fin du système, mais à un moment il va avoir raison et on s’en rapproche de ce moment-là.

      5. Pablo.
        La mort de l’Euro…??? Pas vraiment, à priori :
        « En revanche nous considérons que la question des dettes publiques des pays périphériques de l’Euroland n’est plus le facteur de risque européen dominant en la matière, mais que c’est le Royaume-Uni qui retrouve sa position d’ « homme malade de l’Europe » (5). La zone Euro a en effet mis en place et continue à améliorer tous les dispositifs nécessaires pour régler ces problèmes (6). La gestion des problèmes grec, portugais, irlandais, … se fera donc de manière organisée. Que des investisseurs privés doivent en partie en faire les frais (comme anticipé par LEAP/E2020 avant l’été 2010) (7) n’appartient pas à la catégorie des risques systémiques, n’en déplaisent au Financial Times, au Wall Street Journal et aux experts de Wall Street et de la City qui essayent tous les trois mois de refaire le « coup » de la crise de la zone Euro du début 2010 (8). »

        (évitez de prévenir BA… 😉 )

        Autre chose que j’ai noté, car je les suis quand-même du coin de l’oeil :
        Là, leur prévision est à 6 mois. Soit, le plus court terme qu’ils aient prévu jusqu’à maintenant.

        Mais. Vous savez tous qu’une « grande panne » a déjà eu lieu et que les états n’ont pas hésité à utiliser notre argent…
        Le contexte était alors différent et, cette fois, l’inflation sera déjà en route.
        Soit, on va rire.

      6. Tu lis mal, Yvan (trop vite sans doute): pour le GEAB c’est la propagande américaine qui prédit la mort de l’euro, pour eux l’euro s’en sortira.

      7. n’en déplaisent au Financial Times, au Wall Street Journal et aux experts de Wall Street et de la City qui essayent tous les trois mois de refaire le « coup » de la crise de la zone Euro du début 2010 (8). »

        pour le GEAB c’est la propagande américaine qui prédit la mort de l’euro, pour eux l’euro s’en sortira.

        et bien , n’est-ce pas la même chose ?
        cf Interprétation Yvan versus Pablo

  27. Une question à qui peut répondre : si la Grèce, comme c’est maintenant probable, est contrainte à la restructuration de sa dette, je suppose que ça va ête négocié d’une façon qui fragilise le moins possible les banques françaises et allemandes exposées. Ce que je me demande c’est si une telle restructuration

    a) baissera les profits
    b) mettra les banques en situation réellement fragile
    c) mettra les banques en faillite quoi qu’on y fasse, tellement les ampleurs sont importantes.

    Question subsidiaire, si c’est a), à combien d’autres restructuration (Portugal, Espagne, etc.) sera-t-on du craquement sinistre ?

    1. Une « restructuration » va sans doute diminuer les dividendes, mais pas les bonus et peu les stock-options. Les états et la BCE se feront un plaisir de renflouer les banques à taux zéro, et avec un peu de créativité financière (pour dissimuler le problème). Il n’y a pas de raison que le système ne soit réutilisé à l’infini, quitte à provoquer une forte inflation et une récession importante.

      1. Tiens …en attendant …

        « François Pérol s’est bien augmenté de +247% en 2010
        Par Laurent Mauduit

        Ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée, devenu patron de la banque BPCE, François Pérol a vu sa rémunération passer à 1,6 million d’euros en 2010… » / Mediapart.

  28. Les entreprises immobilières qui n’ont pas encore fait faillite en Espagne doivent aux banques 23 Mds €.
    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/la_deuda_de_las_inmobiliarias_solo_cae_un_19_tras_dos_duros_anos_de_reestru

    Un thermomètre intéressant de la crise en Espagne: la situation des plus de 300 000 bars (le record européen), que les Espagnols visitent en moyenne 148 fois par an (on y sert 30 millions de tasses de cafés par jour et 50 litres de bière par personne et par an). La hausse des matières premières (café + 96 %, blé + 31 %) a fait monter les prix de la bière et de l’expresso. Résultat, les ventes s’effondrent: – 19 % en janvier 2011 para rapport à janvier 2011.
    http://www.elconfidencial.com/economia/2011/estamos-annus-horribilis-bares-20110418-77559.html

    Sous un gouvernement de « gauche », l’Espagne s’appauvrit vite: 90 % des familles perdent du pouvoir d’achat, 60 % ont des problèmes pour finir le mois, 23 % vivent sous le seuil de pauvreté. Et de l’autre côté 10 % des Espagnols possède 60 % de la richesse.

    1. Pablo…

      Gauche. Allllloooooooooooons !!!
      Crois-tu que cela ait une importance quelconque ???

      Même l’Islande est obligée de rembourser ses créanciers contre l’avis de son peuple !!!

      Tu veux connaître le sens gouvernement non aligné : la Corée du Nord !
      Alors arrête de parler de « gauche ».

      1. Oui, gauche entre guillemets. On voit que tu ne connais pas la droite espagnole… Et oui, il y a encore une différence, même si elle est petite. Regarde ce que Arturo Mas veut faire en Catalogne (même s’il commence à reculer) et tu la verras.

  29. C’est amusant de voir le jeu de poker menteur on est entrain de se livrer.
    Du moins se serait amusant si les conséquences n’étaient pas aussi graves.
    Honnêtement cité moi un seul pays réellement solvable…
    Que ça soit par la dette directe ou par phénomène de vase communicant, aucun pays ne peu se prévaloir d’avoir une économie solide.
    Le plus beau on parle toujours des effort que doivent faire les populations, alors que les enjeux ne sont plus entre leurs mains depuis longtemps.
    De toutes façon déjà en 2008 les dettes obligataire était une perspective de l’évolution de cette crise. Sauf qu’à l’époque il n’était pas envisageable que celle-ci soit directement orchestrée par les milieux financiers eux-mêmes.
    Alors deux perspectives d’avenir :
    – Soit effectivement c est une politique de terre brûlé telle un baroud d’honneur
    – Soit une l’émergence d’un nouveau système qui c’est doucement mis en place ces dernières décennies. Soit une ploutocratie mondial.
    Car au finale les banques et les milieux financiers décident de la vie ou de la mort des pays, et donc peuvent condamner leurs populations à la misère.

    Tiens sinon une explication qui date du 07/04/2011, sur les actions mené par les banques centrales, de la par d’un acteur de la fiance. Ceci n’est que sont opinion bien sur :

    La raison pour laquelle la BCE refuse tout haircut sur les dettes des pays en difficulté c’est que ça affaiblirait terriblement des banques qui sont toujours très fragiles suite a la crise 07-08 -09 et créerait un précèdent.

    Actuellement en fait, j aurais tendance à dire qu’on ne fait que gagner du temps (la restructuration des dettes des pays les plus faibles étant inéluctable : on le voit bien avec la grece, qui, en dépit des mesures prises ne parvient pas à tenir ses objectifs) … le temps de permettre aux banques de pouvoir encaisser le choc (d’ou la permissivité vis a vis des banques, de leurs spéculation effrénées, de leurs giga profits … – qui en temps normal aurait du être surtaxes)
    edgesse
    .

    1. Pays sans dettes

      Djibouti 0
      Botswana 0
      Antigua-et-Barbuda 0
      Grenade 0
      Bahamas 0
      Cap-Vert 0
      Sao Tomé-et-Principe 0
      Saint-Christophe-et-Niévès 0
      Érythrée 0
      Sainte-Lucie 0
      Comores 0
      Saint-Vincent-et-les-Grenadines 0
      Dominique 0
      Guinée équatoriale 0
      Malte 0
      Samoa 0
      Iles Salomon 0
      Iles Fidji 0
      Vanuatu 0
      Tonga 0
      Nouvelle-Calédonie 0
      Iles Cayman 0
      Nauru 0
      Groenland 0
      Kiribati 0
      Belau 0
      Brunei 0
      Macao 0
      Liechtenstein 0
      Source
      http://www.indexmundi.com/map/?v=94&r=xx&l=fr

      1. Oui effectivement tout les pays qui ont un commerce extérieur inexistant, effectivement ne sont pas touché. Soit un peu plus de 50 % de ta liste. (en même temps l’autarcie est loin d’être une solution idéal, et pas envisageable pour un grand nombre de pays )
        Cependant sur le reste de ta liste je ne serais pas aussi affirmatif, En terme d’interdépendance 😉

        Mais cela demande une étude approfondie au cas par cas.

      2. C est juste pour dire que cela existe des pays sans dettes
        Mais ils doivent bien payer leurs importations donc ils exportent
        Mais sont peut être en autarcie donc c est possible
        Le modèle occidental n est pas la bible ni le graal
        Peut être regarder cas par cas et s en inspirer

      3. Dans tous les cas ce sont des pays minuscules qui ne doivent pas dépasser en pop une ville moyenne française, plusieurs sont des paradis fiscaux qui vivent sur le dos du reste du monde, ou exporte du pétrole ou autre.

      4. Plutôt que de centraliser a outrance et arriver a des situations de monopole
        Pourquoi ne pas vivre de façon humaine au niveau d un département ???
        Je sais cela est hors esprit du toujours plus grand
        Hors des désirs de ceux qui désirent nous asservir
        Mais y réfléchir est déjà voir le monde autrement

    1. On parle des mesure prise qui hypothéque l’avenir des pays ?
      Car si c’est le cas les souffleurs sont pas bien loin.
      Ce qui caractérise le monde de la finance ce n’est pas seulement ces actions, mais également l’idéologie qu’elle diffuse.
      Si en plus à ça on ajoute un fort phénomène de conivance, je ne suis pas vraiment sûr que la paternité de ces décisions n’appartiennent qu’au classes dirigentes.

  30. Le ministre Allemand des finances confirme que la restructuration de la dette de la Grèce est inévitable.Pourquoi ont’ils donc tous menti ce week end en prétendant le contraire?

     »German finance ministry advisor Fuest says Greek debt restructuring is inevitable. »

     »German public sector bank association says Greek sovereign debt haircut wouldn’t be end of the world for German banks. »

    Et la blague du jour:
     »German banking body says is confident German banks will pass stress test . »

    http://ransquawk.com/headlines/134059

    1. @ Dissy
      Merci de ces liens ..

      «  »”German finance ministry advisor Fuest says Greek debt restructuring is inevitable.”

      ”German public sector bank association says Greek sovereign debt haircut wouldn’t be end of the world for German banks.”

      Et la blague du jour:
      ”German banking body says is confident German banks will pass stress test .”  »

      @ tous :

      L’effet domino va se poursuivre .. BANQUES .. et d’autres branches

      Comment font les gens pour bien s’informer ?
      Pour bien décanter les infos, afin que eux ne fassent pas de bétises etc .;

      Je suis retraité (j’avais poussé un ouf ..)
      alors j’ai du temps .. et aussi pour résister aux sollicitations :
      banques
      mutuelles
      démarchage pour des pbs d’eau, de vagues sociétés  » bilan énergétique »
      de vente de meubles , de tas de trucs de la sorte .;

      Pour rester concentré sur ses objectifs .. coriace ..

      Assurer la maintenance d’un foyer  » à 1 seule personne » ..

       » Garde toi à gauche, garde toi à droite  » ..
      J’ai un sacré besoin d’une nature bucolique, pendant qq jours ..

      Comment font les Japonais pour résister ?? je saurais pas ..

       » Lucidité, approfondissement, refus de la vénalité  » : dur à réaliser ça à plein ..

      Comment ne pas être manipulés ?? car le temps passe pendant ce temps ..
      Bon am

  31. Trichet va être heureux:

    Le crime organisé lâche le dollar pour l’euro.

    Pendant que l’euro subit les aléas budgétaires des pays du sud de l’UE, un pan de l’activité mondiale ne jure plus que par la monnaie unique: le crime organisé. L’économie souterraine a tourné le dos à un dollar en déclin pour profiter des avantages de la devise européenne. Enquête.

    http://www.swissinfo.ch/fre/economie/Le_crime_organise_lache_le_dollar_pour_l_euro.html?cid=8300400

  32. J’ai retenu une chose de cette analyse, c’est que les taux d’emprunt des dettes souveraines montent et plus les valeurs bancaires diminuent. Et pourquoi.? tout simplement c’est que les Banques sont tellement « mouillées » dans les prêts qu’elles ont accordés à ces pays qu’elles risquent la faillite si ces pays tombent.. Et qui va payer alors pour les sauver suivant le « too big to fail »? Les « cons » appelés « contribuables ».

  33. La main invisible du marché ne pourra jamais réécrire l’équation de Say…

    Comment une grande surface ajuste-elle ses prix ? Elle doit optimiser produit volume x prix, + un facteur de paix sociale.

    Maximisation du profit => Volume x Prix, (Maximun) < limité par la paix sociale

    Il ne s'agit pas pour la grande distribution et en général l'ajustement des prix réalisé par n'importe quel opérateur, de maximiser le pouvoir d'achat du client mais de pousser la limite de l'inflation jusqu'à la limite de la décence, et du respect du client. Le client est maintenu dans un état juste avant la révolte. La société est toujours en état de prérévolution, à cause de la maximisation de l'inflation réalisée par grands et petits intermédiaires.

    En ce cas l'idée de Johannes Finckh de faire fondre le capital, si je l'inclus dans l'équation de Say, ne pourrait que faire chuter la demande.

    Faute d'être dans uns société des prix maximum, nous sommes dans celle de l'inflation maximum, au niveau où s'établit le rapport de force offre/demande. C'est la faiblesse de liquidité du client qui en dernière analyse, détermine sa force dans le rapport de force, en effet cette limite de liquidité agit sur sa capacité d'achat comme une force majeure.

    Smith et Walras ont trouvé miraculeux que cela fonctionne malgré tout, pour le second il ne s'agissait plus de miracle mais d'évidence, alors que sur le marché il était facile d'échanger et donc, il n'y avait aucun miracle.

  34. Encore « une louche » de chiffres espagnols:

    La fraude fiscale en Espagne: 6,5 % du PIB.
    La dette des entreprises: 110% du PIB pour les financières, 130% pour le reste.
    La dette des familles: 100% du PIB.

    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/ocupacion_sumergida

    Le chômage des jeunes de – 35 ans = 27,5% (en Andalousie et aux Canaries 35% ).
    De 16 à 19 ans: 64 %. De 20 à 24: 38 %. De 25 à 29: 26 %. De 30 à 34: 20 %

    http://www.abc.es/20110419/economia/abcp-andalucia-canarias-encabezan-ranking-20110419.html

    1. Oui, mais la dette des familles ne me semble concerner qu’elles mêmes, puisqu’elles doivent rembourser chaque mois (dans la mesure de leurs possibilités qui ne vont pas en augmentant, je suis bien d’accord) à un créancier qui n’est pas précisé dans l’article, mais dont on peut supposer qu’il s’agit d’organismes bancaires. Mais à qui les entreprises doivent elles de l’argent ? À l’état, comme certaines entreprises françaises à la sécu et autres organismes par exemple, ou à des boîtes financières ? Je ne trouve pas de réponse dans l’article sauf implicite puisque ces dettes « s’ajoutent » à celle de l’état, mais je ne suis pas sûr d’avoir bien compris.
      Merci de tes éclaircissements.
      mqr

      1. On voit que vous ne suivez pas l’actualité économique espagnole… Ça vous dit quelque chose la situation des Cajas de Ahorro? Et les sommes colossales engagées dans la bulle immobilière?

        Si vous voulez plus de précisions écrivez à Santiago Niño Becerra, l’un de rares économistes espagnols lucides: c’est lui qui donne l’information. Et c’est lui qui donne le chiffre de la dette totale de l’Espagne (publique et privée): 4 000 Mds € ( 400 % du PIB).

    2. Désolé, Pablo,
      non, je ne suis pas au jour le jour l’actualité économique espagnole, mais là n’était pas ma question : les 110 % auxquels je faisais référence étaient « inter-bancaires », donc là précisément bulle financière. Le souci de l’immobilier espagnol me semble fort proche de la crise des subprimes aux stètes, et ici, autre bulle, entraînant sans doute la précédente. La vie à crédit imposée par l’insuffisance des salaires (et sa cause : le profit maximum de la finance) qui a permis, et même nécessité, les endettements des particuliers (entre autres), reste le dispositif qui entraina la faillite actuelle du système, donc celui des Cajas. Je voulais seulement souligner les dettes entre banques dans le « bilan » de l’article et l’absurdité de la situation, sans la moindre agressivité.
      hasta luego.
      mqr

      1. Ça fait un bon moment que je dis ici que Santiago Niño Becerra est le Jorion espagnol. Mais je n’ai jamais eu la patience de lire tous ses articles depuis qu’il a commencé à parler de la crise, en 2004.

        Étonnant d’écrire, en effet, en juillet 2007 que « dans quelques semaines va commencer l’acte final de l’oeuvre dans laquelle la planète participe depuis 1820, c’est-à-dire en septembre va débuter la fin du système économique dans lequel on est plongés depuis presque deux siècles et qui se traduira par une grande crise qui commencera en 2010. À partir de là, le système évoluera jusqu’à sa totale transformation en un autre système très différent […] La crise de 2010 sera la conséquence du processus de mort de la structure actuelle… »

        Il faut dire que Niño Becerra est professeur, à la Faculté d’Economie de l’Université Ramón Lull de Barcelona, d’Estructure économique.

      2. À Pablo,
        tu vois bien que je manquais de culture et que c’était pas une histoire de mauvaise foi. La situation de l’économie (?) mondiale me touche depuis peu, je ne saurais même plus dire pourquoi ni quand, ça n’a jamais été ma tasse de thé, l’esthétique, la statique et la résistance des matériaux, oui. Mais le sort de notre petite planète me concerne comme il devrait concerner tous les humains, en particulier ceux qui sont en mesure de se documenter, via tout ce qui est possible.
        Donc je m’informe, en refusant de me laisser séduire par quelque discours que ce soit. Les arguments pèsent plus que les ânonnements télévisuels dont je n’ai jamais voulu, mais il n’est pas facile de trouver, depuis ma montagne de quoi satisfaire mes exigences « scientifiques » pour cause de formation (au moins) lycéenne. Il se peut que je sois « fouille-merde » dans certains cas, peut-être. J’ai le souvenir de « réponses » sibyllines du batracien dont la suffisance et l’intolérance m’avaient choqué. Pour enseigner (ne serait-ce le but de ce blog?), et c’est mon boulot : je suis sous-prof, avec des sous-élèves (j’enseigne en lycée professionnel et de plus en arts appliqués, ce qui « ne sert à rien »), il faut, à mon avis, laisser tomber sa propre fierté, l’évidence d’une  » connaissance  » et l’idée que  » la culture  » va de soi : j’ai été sidéré en 81-82 par des élèves (je débutais alors) en CAP habillement , à Auchel, dans le Pas-de-Calais , à l’époque j’étais étudiant et il me fallait trouver de quoi faire manger ma petite famille, j’imaginais pas rester prof longtemps (évidemment, y’a la sécurité de l’emploi
        ), mais je ne l’avais même pas, étant maître auxiliaire, c’est à dire pas titulaire, ce qui s’est généralisé depuis, avec des statuts de plus en plus pourris : contractuel, vacataire…). Les filles que j’avais dans cette classe voyaient leur mères licenciées des boîtes de fabrication de lingerie du secteur, leur CAP, le  » but  » de leur formation . Elles savaient que ce diplôme ne les mènerait à rien, mais elles ont été capable de produire des travaux sur le thème  » dessinez ce qu’est le dessin  » (en référence à Escher pour moi) qui m’ont convaincu que la  » culture  » n’était pas le seul élément, mais qu’il était possible d’en  » (re)mettre  » une couche (la façon dont le thème avait déjà été traité, la xylogravure, la xyloglyphie, par exemple), juste question de motivation, de volonté de la part de  » l’apprenant  » suivant les termes du ministère à je ne sais plus quel moment, ça change tout le temps (mais il faudrait que ce soit l’enseignant qui apporte la motivation des élèves dans ses bagages!!!). Le truc que j’ai utilisé à l’époque a été de parler  » patois « , parce que j’en avais la possibilité et que ça limitait mon vocabulaire universitaire. J’ai eu plusieurs remarques des élèves me disant  » qu’il ne fallait pas parler comme ça « , mais de mon point de vue, ça a fonctionné.
        Donc, se mettre à la portée! Mais c’est pas forcément facile d’être simple. J’ai déjà râlé sur ce blog pour que les citations en langue étrangère soient sinon traduites, mais du moins résumées par les commentateur(e)s et je maintiens, il (nous) faut faire un effort d’accessibilité.
        Par ailleurs, je reviens à une vie « collective » après le décès de mi querida mujer le 13 août 2009, après presque un an passé en soins palliatifs à côté d’elle, à raison d’au moins 50 heures par semaine. Alors j’espère que tu ne m’en voudras pas trop de ma « candidité »
        mqr

      3. De nuevo para Pablo

        Il faut dire que Niño Becerra est professeur, à la Faculté d’Economie de l’Université Ramón Lull de Barcelona, d’Estructure économique.

        C’est seulement un argument d’autorité.
        Toujours le même emmerdeur.
        Avec toute mon amitié.
        mqr

      4. @ MQR

        « Il faut dire que Niño Becerra est professeur, à la Faculté d’Economie de l’Université Ramón Lull de Barcelona, d’Estructure économique. » C’est seulement un argument d’autorité. »

        Non, du tout, je le disais à cause du mot « Estructure » qui peut expliquer ses prédictions étonnantes sur les cycles de l’économie.

        Le problème avec toi c’est qu’on ne sait pas si tu es ironique et de mauvaise foi (vu en plus ton pseudo´- à ta place je le changerai) ou sincère et de bonne foi. Lu ton texte, je vois que la 2e option est la bonne. Je préfère… 😉

      5. Dans son article d’aujourd’hui, Niño Becerra donne un chiffre inquiétant: en Espagne 88 % de l’argent des pensions de retraite est investi en dette publique espagnole (le reste en dette de la Hollande, la France et l’Allemagne). On imagine ce qui arriverait si l’Espagne doit restructurer sa dette…

        http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/cosas_13

  35. Tout cela aboutira comme dans les années 30 à la mort de la démocratie…
    Comme quoi on ne retient jamais les leçons de l’histoire: c’est bien ce qui est dramatique et
    désespérant.

    1. Bonsoir Joan,
      c’est pas que je sois fan d’Aragon, dont la température sous abri ce matin n’excédait pas… (Pierre Desproges), mais :

      L’homme crie où son fer le ronge
      et sa plaie engendre un soleil
      plus beau que les anciens mensonges

      Faut pas désespérer : tant que Fukushima n’aura pas explosé, la conscience humaine dans son ensemble pourrait s’éveiller, peut-être au travers du web, à défaut de réunions vivantes (qui pourraient suivre ?)
      Tant qu’y’a d’la vie… Y’a plus de fréquentation du blog !!!
      mqr

    2. @Joan: « Tout cela aboutira comme dans les années 30 à la mort de la démocratie… »

      Ah, elle est morte et ressuscitée? Et là elle va re-mourir? Fichtre.

      1. À Moi (?),
        là, faut demander à saint Paul, y doit être dans la confidence du suprême (Brahma, YHWH, Zarathoustra …) .
        À part ça, je (me) pose la question : la démocratie n’est elle qu’une vue de l’esprit, ou a-t-elle, a-t-elle eu une réalité quelque part sur la planète ?
        Et comment qu’on fait pour la mettre en place (publique…)
        Ça semble rester LE problème.
        mqr

  36. – Emprunt à 3 mois :

    Quand l’Allemagne lance un emprunt à 3 mois, elle paye un taux d’intérêt de 0,830 %.

    Quand la France lance un emprunt à 3 mois, elle paye un taux d’intérêt de 0,872 %.

    Et la Grèce ?

    Mardi 19 avril 2011, la Grèce a lancé un emprunt à 3 mois : la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,10 %.

    Les taux sont en hausse : c’était 3,85 % lors de la précédente émission en février 2011.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/04/19/97002-20110419FILWWW00398-la-grece-emprunte-1625-mds-a-3-mois.php

  37. « Les hedge funds dépassent les 2 billions de dollars pour la première fois de l’histoire.

    Selon les données de Hedge Fund Research, les hedge funds ont augmenté leurs fonds de 32 Mds $ de suscriptions nettes au premier trimestre de cet année. Ils gèrent maintenant 2 billions de $ d’actifs, le chiffre le plus haut de l’histoire. »

    http://www.eleconomista.es/mercados-cotizaciones/noticias/3003849/04/11/Los-hedge-funds-superan-los-2-billones-de-dolares-por-primera-vez-en-su-historia.html

  38. – Emprunt à 3 mois :

    Mercredi 20 avril 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 3 mois : le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 4,046 %.

    Les taux sont en hausse : c’était 3,403 % lors de la précédente émission.

    – Emprunt à 6 mois :

    Mercredi 20 avril 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 6 mois : le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de 5,529 %.

    Les taux sont en hausse : c’était 5,117 % lors de la précédente émission.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=ab038073bca922aece3e74e1cea491c7

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 10,283 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 3 ans : 10,566 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT3YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 10,809 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT5YR:IND

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,167 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

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